Organisation et enjeux

Présentation générale : productions, superficies, marchés, cadre structurel...

En 2013, les surfaces cultivées en fruits et légumes couvraient 5 800 ha. 13 % de la Surface Agricole Utile (S.A.U) dont la production représente 43 % de la valeur de la production agricole de l’île et représente environ 3 000 emplois. Ces cultures se situent sur toute l’île mais avec une prédominance sur le sud.

La production totale de fruits et légumes à La Réunion est estimée à près de 96 400 tonnes (AGRESTE 2010). Plus de 60 variétés de fruits et légumes tropicaux ou tempérés peuvent être produites dans ce département grâce à la diversité de ses climats liée à la latitude de l’île et aux différences d’altitudes. La mise en place de systèmes de culture sous abri permet en outre de s’affranchir en partie des contraintes climatiques. De nombreuses exploitations en maraîchage ont une petite surface exploitée. Une grosse part de cette production est vendue par l’intermédiaire de revendeurs, par des commerces de très petites tailles ou au bord des routes sans contrôle des prix ou de la qualité.

Une partie des fruits et légumes consommés à La Réunion est importée sous forme de produits frais (environ 30 000 t), et conserves, surgelés plus produits secs (26 500 t). Le taux de couverture pour le frais est de 73 %. Il est de 59 % en prenant en compte les produits frais et non frais.

 

Organisation et acteurs de la filière

La filière fruits et légumes est pour l’instant assez peu organisée. On estime son taux d’organisation à environ 30% (en y incluant le Marché de gros de St Pierre). La structuration de cette filière est en train de se mettre en place par la mise en œuvre des programmes opérationnels de l’OCM fruits et légumes. Ceci passe par les Organisations de Producteurs (OP). A ce jour, 9 groupements ont obtenu leur la démarche de demande de reconnaissance en OP. En 2015, ces OP regroupent 517 adhérents pour une surface exploitée de 950 ha et une production de 21 900 tonnes. Il s’agit des groupements suivants :

  • 9 OP : SICA TR, SCA VIVEA, SCA Fruits de la Réunion, ANAFRUIT, COOP Ananas Réunon, AVO (Association des Vergers de l’Ouest, SCA Terre Bourbon, SCA Fruits et Légumes de Bourbon et MYRESI.

Tous ces groupements ont pour objectif la défense des producteurs, l’amélioration de la qualité des produits, la protection de l’environnement et le développement de la filière organisée. Pour atteindre les objectifs de la stratégie de filière les OP se sont regroupées au sein d’une association : l’AROP-FL.

Ces structures travaillent d’une manière générale sur les différents secteurs de mise en marché des produit. Certaines sont cependant assez spécialisées.

La filière compte de nombreux autres opérateurs, parmi lesquels on retrouve :

  • En 2012, les principaux acteurs de la filière F&L ont décidé de mettre en commun leurs expériences et compétences au sein d’une structure appelée ARIFEL (Association Réunionnaise Interprofessionnelle des Fruits et Légumes), destinée à porter les ambitions collectives de cette activité économique.

Transformateurs : TROPILEGUMES, ROYAL BOURBON INDUSTRIES, SEETA, EDEN FRUIT.

Exportateurs : BOYER SA, Colipays.

Recherche et développement : SPV, CIRAD Réunion, ARMEFLHOR et FDGDON, SARL COCCINELLE.

 

Enjeux et stratégie

L’enjeu principal de cette filière est la fourniture à la population réunionnaise d’un ensemble de fruits et légumes répondant à sa demande tant en terme de volume que de diversité et de qualité.

La production de fruits et légumes de La Réunion connaît sur le marché local une forte concurrence, en particulier sur certains produits dits "prioritaires" en terme de stratégie. L’oignon, l’ail, la carotte et la pomme de terre sont les principaux produits dont l’enjeu est de gagner des parts de marché sur l’importation.

Au travers du PRAAD (le Plan Réunionnais de Développement durable de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire) la filière affiche son ambition quantitative en visant une augmentation de 25 000 tonnes de la production de fruits et légumes d’ici 2020.

Le marché à l’export a représenté 2 506 tonnes de fruits divers en 2013, essentiellement à destination de la métropole.
La filière affiche une stratégie d’augmentation à l’export sur les produits prioritaires que sont l’ananas, le letchi et les mangues.

Sur le plan qualitatif, les professionnels affichent un objectif de développement des pratiques agro-écologiques au travers notamment :

  1. de l’augmentation des certifications environnementales (CE2, HVE, Bio)
  2. du développement des méthodes de lutes alternatives (Auxiliaires, plantes de service)
  3. de la mise en oeuvre de démarches qualité (IGPAnanas).
    Cette stratégie collective à long terme répond à l’objectif général de la filière qui est de :
    "Développer, améliorer et sécuriser l’offre de produits agricoles et agroalimentaires sains, de qualité et adaptés au marchés des fruits et légumes frais et/ou transformés".

 

Organisation et acteurs de la filière

Il existe un groupement de producteur en agriculture biologique : le GAB974.


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