Zoom sur les pertes de surfaces en canne déclarées sur les communes de Saint-Pierre et Sainte-Rose
Une première analyse entre 2019 et 2023 a permis de constater une baisse de près de 1 900 hectares déclarés en canne à sucre à l’échelle de La Réunion. Cette publication a vocation d’analyser le devenir des parcelles qui étaient déclarées en canne en 2019 et qui ne le sont plus en 2023, sur les communes de Saint-Pierre et de Sainte-Rose. Celles-ci figurent parmi les secteurs les plus impactés par la disparition de la canne sur l’île. L’enfrichement des parcelles est la principale destination de ces surfaces perdues pour la canne, représentant 36% d’entre-elles à Saint-Pierre et 44% à Sainte-Rose. De multiples causes expliquent ce phénomène notamment les contraintes géographiques, comme la pente, ainsi que les faibles rendements des exploitations concernées. Ensuite, des terres demeurent à vocation agricoles, soit en canne, soit reconverties en d’autres cultures. Dans le premier cas, une partie de cette surface de canne est sous-exploitée, à la limite de la déprise. Le phénomène est trois fois plus important en proportion à Sainte-Rose (22%) qu’à Saint-Pierre (8%). Dans le second, ces surfaces ont été reconverties en cultures différentes. Le phénomène est plus important en proportion à Saint-Pierre (31%) qu’à Sainte-Rose (12%). Enfin, l’urbanisation apparait comme une cause mineure de la perte de surface en canne sur ces deux communes. Elle n’affecte que 9% de la surface concernée à Saint-Pierre et 4% à Sainte-Rose.