Présentation filière PAPAM

Présentation générale : productions, superficies, marchés, cadre structurel...

Les plantes à parfum cultivées à la Réunion ont pour objectif la fabrication d’huiles essentielles et d’eau florale ou hydrolats.

En ce qui concerne les plantes médicinale, l’inscription de 19 plantes de la Réunion à la pharmacopée française assure une reconnaissance officielle des savoir-faire traditionnelles et patrimoniaux.

Les huiles essentielles sont des substances odorantes et volatiles produites naturellement par certaines plantes. La méthode classique d’extraction des huiles essentielles est la distillation par entraînement à la vapeur d’eau. Ce procédé a été inventé au 10è siècle par Avicenne qui est l’inventeur de l’alambic et de l’extraction par distillation essentielle.

Les procédés techniques ont évolué mais le principe de base reste le même. Dans l’alambic, les plantes sont traversées par de la vapeur d’eau. A la sortie du récipient, cette vapeur d’eau qui s’est enrichie de l’huile essentielle que contenaient les plantes, est condensée dans un serpentin maintenu au froid. Le liquide recueilli se compose d’huile essentielle et d’eau florale (ou hydrolat). Les deux liquides sont séparés par différence de densité dans un appareil appelé séparateur ou essencier L’huile essentielle est en effet plus légère que l’eau et surnage à la surface de l’eau. Ce procédé est reconnu comme procédé biologique.

La filière observe un déclin dû aux différents aléas climatiques et au manque de rentabilité de ces productions très "gourmandes" en main-d’œuvre.

La production d’huile essentielle de géranium s’établit à 710 kg en 2015. Ce qui représente 30 ha en production pour 40 producteurs.

La production d’huile essentielle trouve de nombreux débouchés en parfumerie, cosmétique et soins para-médicaux.

Les productions réunionnaises d’huiles essentielles subissent la concurrence de la Chine (93% de la production mondiale d’huile essentielle de géranium) et de l’Égypte sur le vétiver.

Organisation et acteurs de la filière

La filière est essentiellement composée de petits producteurs produisant moins de 10 kg d’équivalent d’huile essentielle qui assurent les 2/3 de la production. Une seule structure de collecte existe, il s’agit de la CAHEB (Coopérative Agricole des Huiles Essentielles du Bourbon).
La filière des plantes médicinales est représentée par l’APLAMEDOM.
Les deux structures sont regroupées au sein de l’ADPAPAM (Association Départementale des Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales) qui porte le programme sectoriel de la filières.

Diagnostic et enjeux

La culture du géranium est menacée d’abandon. Celle-ci est pratiquée sur de petites parcelles dans des zones pentues peu mécanisables et dans des conditions de production difficiles. Le coût de la main d’œuvre est élevé.

Atouts
 Notoriété du Géranium Bourbon sur le marché européen et mondial en raison de l’existence de pics aromatiques spécifiques
 Commercialisation assurée
 Cycle de production rapide
 Développement de l’activité touristique (ventes directes et tourisme industriel)

Faiblesses
 Risque cyclonique important pour la culture du géranium
 Culture sensible aux conditions climatiques défavorables notamment la pluviométrie
 Main d’œuvre nécessaire pour la récolte

Objectifs de développement
 Maintien et entretien des plantations existantes afin de conserver un devenir à la filière des plantes à parfum.
 Maintien de la productions face à la concurrence directe des autres pays producteurs dont les coûts de production (main d’œuvre) sont très inférieurs à ceux pratiqués à La Réunion.
 Sécuriser la production dans un environnement économique régional et mondial spéculatif.
 Favoriser l’émergence de produits transformés sur le territoire, le plus souvent innovants et à haute valeur ajoutée à partir de procédés d’écot-extraction.
 Sécuriser l’utilisation des plantes médicinales par les inscriptions à la pharmacopée et inciter une valorisation économique et durable de cette ressource (cosmétique, agro-alimentaire, bien-être).


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