L’EPL de Saint Joseph classé 3e à la 10e session de La flamme de l’égalité

La 10e session du concours scolaire "La flamme de l’égalité" avait pour thème « Résister à l’esclavage : survivre, s’opposer, se révolter ». Les premières Bac Pro Production en Industries Pharmaceutiques, Alimentaires et Cosmétiques du Lycée agricole Angélo Lauret de Saint Joseph avaient choisi de travailler sur le marronnage dans les Hauts de l’île de La Réunion. Avec leur œuvre, ils sont arrivés 3e ex-aequo avec le Lycée Bel Air de Sainte Suzanne au niveau régional dans la catégorie "Secondaire - Lycée".

"Je suis Marianne, femme de Cimendef et, comme lui, j’ai refusé de vivre sous le joug des maîtres. L’esclavage voulait nous briser, nous soumettre, mais l’amour et la liberté nous ont portés plus loin que la peur. Aux côtés de mon époux, j’ai fuit vers les montagnes, là où les chaînes ne pouvaient plus nous atteindre. Chaque jour était une lutte, chaque nuit un espoir, mais jamais nous n’avons regretté notre choix. Voici mon histoire, celle d’une femme maronne qui a tout risqué pour être libre..."
C’est sous la forme de témoignages fictifs agrémentés de quelques dessins inspirés de l’histoire et des légendes des esclaves marrons et de leurs femmes à La Réunion que les jeunes du lycée agricole ont participé à ce concours.

Une démarche pédagogique immersive et citoyenne
Un travail d’écriture qui s’est inscrit dans une démarche pédagogique associant une perspective historique, littéraire et civique. Un projet qui s’inscrit pleinement dans le programme d’éducation morale et civique de la classe de première bac pro, en particulier avec l’étude des thématiques de l’égalité, de la fraternité et de la lutte contre les discriminations.
La rédaction des témoignages à proprement parler s’est appuyée sur des recherches historiques préalables, menées à partir de documents audio-visuels, textuels, de récits d’historiens et de témoignages oraux transmis dans la culture réunionnaise. Cette étape de recherche et de documentation a permis aux élèves de comprendre les conditions de vie difficiles des esclaves, les raisons de leur fuite mais aussi les nombreux dangers du marronnage et les formes de solidarité qui pouvaient exister entre eux.

Fort engagement des élèves dans le projet
Jonathan Boyer qui les a encadrés pour la participation à ce concours souligne que "la classe a tout de suite été très enthousiaste à l’idée de réaliser ce projet et d’en apprendre plus sur l’esclavage. Les élèves ont été captivés car le sujet touche directement à l’histoire de leur île et parfois même à leur propre ascendance". Au delà de l’appropriation de leur héritage culturel, la forme du témoignage a aussi été un facteur de mobilisation en faveur du projet. En effet, celui-ci leur a offert une voix pour exprimer des émotions fortes en se mettant à la place des esclaves.


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