Convention canne 2015-2021

La filière canne à sucre est le premier secteur agro-industriel de l’économie réunionnaise reposant sur un modèle social composé d’exploitations familiales de petite dimension (7,6 ha en moyenne) réparties sur tout le territoire. Elle représente 13 % des emplois privés de l’île (18 300 emplois, directs, indirects et induits ou plus de 12 000 Equivalents temps plein travaillés). La filière constitue donc l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois de La Réunion.

L’agriculture départementale repose sur 3 filières complémentaires, fonctionnant en symbiose : l’équilibre de l’une de ces filières dépend de l’équilibre des 2 autres. Compte tenu de la vulnérabilité de l’agriculture départementale aux importations (productions végétales et animales), la filière Canne-Sucre, exportatrice, constitue le pilier de l’agriculture réunionnaise et le pivot autour duquel se développent les autres filières de diversification.

En outre, la filière participe à l’autonomie énergétique comme seconde source d’énergie renouvelable de l’île (jusqu’à 30% des besoins électriques de l’île en campagne sucrière).

C’est pourquoi, les accords interprofessionnels de la filière canne ont été majeurs pour l’avenir de l’agriculture réunionnaise.
Les négociations sur l’actualisation de la convention canne débutées au mois d’avril ont abouti à un accord voté à l’unanimité entre tous les planteurs et les industriels le mardi 11 juillet 2017.

La signature de cet accord interprofessionnel est une avancée concrète et significative pour l’ensemble de la filière canne de La Réunion.

Cet accord permet des engagements concrets pour revaloriser les revenus des planteurs :

  • une revalorisation du prix de base d’achat de la canne fixé désormais à 40,07 €/Tc pour une canne à 13,8 % de richesse ; l’écart technique passant à 2,8 (article 8) ;
  • la mise en place de nouvelles mesures incitatives à la coupe mécanisée (article 9 bis) ;
  • une revalorisation des compléments de prix issus des accords de 2011, de la prime bagasse production, et de la prime de soutien à la compétitivité. Ces compléments sont inclus désormais dans la prime à la tonne de canne (articles 10 a et 10 b) ;
  • une hausse de 4,5 % de la recette bagasse-énergie reversée aux planteurs (article 10 c) ;
  • une hausse de la tranche 1 de l’aide à la production (0 – 700 t) de canne qui passe à 21,8 €/Tc (article 15).

A ces mesures s’ajoutent un nouveau complément de prix variable chaque année en fonction du cours du sucre applicable dès 2017 lorsque le cours du sucre blanc européen dépassera 454 €/Ts et une majoration des aides à la plantation impliquant des contre-parties nationales au FEADER financées par l’État et le Conseil Départemental.
Enfin la nouvelle convention introduit la nouvelle aide d’Etat à la fin des quotas sucriers de 38 M€ versée aux industriels des DOM.

L’État s’est mobilisé afin de maintenir et d’organiser le dialogue entre les parties durant toutes les discussions et négociations. Cette action d’accompagnement et de conseil se poursuivra tout au long de la campagne à venir.

Avec cet avenant à la convention canne de 2015, l’ensemble des acteurs de la filière canne se donne désormais les moyens de faire face dans les meilleures conditions à ses enjeux de modernisation et de compétitivité dans le contexte européen de la fin des quotas sucriers.

L’avenant à la convention canne a été validé à l’unanimité lors de l’assemblée générale du CPCS du 11 juillet 2017.



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