GABiR
La gestion et le recyclage des matières organiques provenant de divers secteurs d’activités (agricoles, urbaines, agro-alimentaires et industrielles) dans un milieu insulaire, tel que la Réunion, représente un véritable défi que le projet GABiR (Gestion Agricole des Biomasses à l’échelle de l’île de la Réunion) essaie de résoudre. Lancé en 2017, il permet de mettre en avant la diversité d’origine de ces matières organiques à fort potentiel de valorisation qui, plus concrètement, va du fumier de volailles dans un élevage, aux vinasses récupérées à l’issue de la fabrication du rhum, ou encore aux déchets verts traités par les syndicats mixtes de traitement des déchets.
A partir de ces biomasses mobilisables, le projet, financé par le Ministère de l’agriculture via le Casdar et coordonné par le CIRAD (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement) UMR SELMET (Unité Mixte de Recherche Systèmes d’Élevage Méditerranéens Et Tropicaux) pour une durée de 3 ans, a construit des scénarios consolidés en vue de produire localement des produits organiques efficaces pouvant retourner à la terre en tant que fertilisant (engrais et amendement), ou encore être utilisé en alimentation animale, en paillage ou en litière pour le bétail.
Il vise plusieurs objectifs :
- Favoriser la gestion circulaire et durable des biomasses et matières issues des biomasses valorisables en agriculture afin d’améliorer l’autonomie des exploitations et plus globalement du secteur agricole réunionnais ;
- Analyser et comprendre les transferts de biomasses issues de trois secteurs (agricole, urbain et agro-industriel) et valorisées ou potentiellement valorisables dans le secteur agricole local sous forme de fertilisation organique pour les cultures ou de litière pour les troupeaux ;
- Développer des outils de mobilisation collective et de prospective via la co-construction à l’échelle de l’île de modèles de simulation des transferts de biomasses entre les différents acteurs du territoire (consommateurs, producteurs et transformateurs) et de leurs impacts économiques et environnementaux ;
- Faire émerger à l’échelle de l’île des solutions pour une valorisation agricole innovante des biomasses basées sur les principes d’une gestion circulaire et durable aux niveaux économiques et environnemental ;
- Faciliter le transfert de ces solutions à l’ensemble des parties prenantes du milieu agricole, depuis les agriculteurs jusqu’aux décideurs.
Le projet GABiR se déroulant sur plusieurs actions, une phase d’acquisition de références portant sur les acteurs impliqués dans la gestion des biomasses d’intérêt agricole a déjà été menée, permettant de construire une base de données commune.
Ces cinq fiches synthétiques éditées par le projet permettent de faire un point d’avancement sur des cas d’étude présents dans GABiR.
Contacts DAAF :
- Suivi du projet GABiR
Philippe THOMAS philippe.thomas01@agriculture.gouv.fr / 0262 33 36 36
Christophe CASTANIER : christophe.castanier@agriculture.gouv.fr / 0262 33 36 55
- Coordination GABiR - enseignement agricole
Contact : sfd.daaf974@agriculture.gouv.fr
Le projet comprend une multitude de partenaires provenant d’institutions différentes :
- Des partenaires techniques impliqués dans la réalisation du projet (destinataires de financements) ;
- Des partenaires financiers ;
- Des partenaires associés au comité de pilotage du projet ;
- D’autres partenaires techniques impliqués dans le projet : agro-industriels, coopératives en productions animales et végétales, syndicats de traitement des déchets, intercommunalités, etc.
Ces fiches synthétiques font référence à plusieurs cas étudiés dans GABiR, tels que :
- la réalisation d’une cartographie complète de l’occupation du sol agricole réunionnais ;
- l’estimation des surfaces épandables à l’échelle de l’île via des systèmes d’information géographique ;
- l’étude des règles de transfert des matières organiques produites et valorisées ;
- les stratégies de gestion des déchets verts urbains par le syndicat mixte de traitement des déchets ILEVA ;
- l’estimation des besoins des agriculteurs certifiés en AB.