Une journée spéciale consacrée à l’agroécologie et aux transitions dans l’enseignement agricole péï

Invités par le ministère de l’Agriculture à faire un premier bilan régional du plan "Enseigner à Produire Autrement", les élèves de l’enseignement agricole réunionnais et leurs formateurs se sont réunis le 31 mai à Saint Pierre. Un événement qui a donné lieu au tournage d’une émission de télévision et à la réalisation d’une affiche par SuperTilt, maître français de la facilitation graphique.

Le plan national "Enseigner à Produire Autrement pour les transitions et l’agroécologie" (connu sous l’acronyme EPA2) lancé en 2020 pour une période de 4 ans avait vocation à amplifier la dynamique créée par le premier plan Enseigner à Produire Autrement mis en œuvre entre 2014 et 2018. Son objectif : mobiliser l’ensemble des acteurs de l’enseignement agricole technique et supérieur, publics et privés, aux niveaux national, régional et local et en lien avec les acteurs du territoire, pour faire évoluer les pratiques, les enseignements, les approches pour former aux transitions et à l’agroécologie... Tout en plaçant l’apprenant résolument au centre de la démarche.

La Renyon en lèr !
A quelques semaines de l’échéance du plan EPA2, trois régions françaises - Auvergne Rhône Alpes, Normandie et La Réunion - ont été invitées par la DGER à faire un premier bilan des travaux conduits depuis son lancement et à émettre des propositions sur les suites qui pourraient lui être données.
A La Réunion, cette journée spéciale "EPA2 Tour" a eu lieu le 31 mai dernier, sur le site de l’Association Réunionnaise pour la Modernisation de l’Économie Fruitière, Légumière et Horticole (Armeflhor), sur les hauteurs de Saint Pierre. 60 apprenants - tous niveaux confondus du CAP au BTS - issus des deux EPLEFPA de l’île et des MFR de Saint Pierre et du Tampon avaient répondu présent pour cette journée placée sous le signe de l’agroécologie, des transitions et donc finalement de l’avenir de l’agriculture réunionnaise.

Synergies et partages d’expérience
Quatre ateliers thématiques ont été mis en place couvrant les principaux sujets travaillés dans les établissements réunionnais pendant les 4 années de mise en œuvre du plan Enseigner à Produire Autrement : le compostage, la limitation des phytos, le rôle des haies, l’agropastoralisme. Dans chacun de ces ateliers, les jeunes ont pu partager leurs connaissances et leurs expériences entre eux mais aussi avec des enseignants et des experts issus de l’Armeflhor, du Cirad ou encore de la DAAF. Les échanges - qui pour les quatre ateliers ont conduit à la production de fiches-actions - ont porté sur l’application des principes de l’agroécologie à des thématiques locales. La plantation de haies endémiques en lien avec la préservation de la biodiversité et en particulier du gecko vert de Manapany. La construction et l’utilisation de poulaillers mobiles pour gérer l’enherbement de certaines parcelles. La production de compost issu de la récupération des restes alimentaires des cantines. Le projet STOP de conception et d’évaluation de systèmes de culture sans pesticides de synthèse.
Chaque atelier a conduit à la rédaction d’une fiche actions qui a été remontée auprès des services centraux du ministère de l’Agriculture afin de pouvoir être consultée, adaptée, utilisée par l’ensemble des établissements de l’enseignement agricole.
Les jeunes réunionnais ont également été amenés à s’exprimer sur les suites qui pourraient être données aux deux plans Enseigner à Produire Autrement au niveau national. L’ensemble des pistes évoquées et des remarques formulées ont été transmises aux services centraux du ministère de l’Agriculture afin de nourrir la réflexion sur les attentes des jeunes pour installer durablement l’agroécologie et les transitions dans les apprentissages.

Financée par la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche du ministère de l’Agriculture, cette journée - et l’essentiel des échanges qu’elle a suscités - a donné lieu à la production d’une affiche par SuperTilt, grand nom français de la facilitation graphique... Et à un reportage de l’émission Terres d’ici diffusé sur Antenne Réunion le 7 juillet dernier.


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